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A – Le socle
Il est temps de s’occuper de l’extérieur.
Une fois que la coque extérieure sera faite, Il ne sera plus question de laisser celle-ci traîner n’importe comment au risque de laisser des marques. Nous continuerons encore de nous servir des autres chantiers mais en protégeant un peu.
Je vais donc faire le socle.
Si le but premier d’un socle est de maintenir en toute sécurité le modèle, pour le choix il s’agit essentiellement d’une question d’esthétique. Pour un modèle plus important la bonne assise du modèle doit guider notre choix, pour la chaloupe le socle doit se faire, soit le plus discret, soit le plus harmonieux avec le modèle.
Pour un gros modèle, la masse de celui-ci fera oublier en grande partie le socle. Ce ne sera pas le cas pour notre petite chaloupe qui, au contraire doit être mise en valeur.
J’ai donc opté pour un socle en poirier, c’est à dire du même bois. Pour les dimensions, ma plus grande planchette fait 70 mm de largeur pour 11 mm d’épaisseur. Reste à déterminer la longueur. Au début je l’ai fait de la longueur de la chaloupe puis cela ne me convenant pas j’ai réduit. Après avis de mon entourage familial et quelques amis, j’ai arrêté ma décision sur une longueur d’un peu moins de 290 mm.
En fonction du modèle et de la longueur du socle il faut déterminer la hauteur des colonnettes qui vont servir de support. Avec des bouts de CTP j’ai fait des essais, mon choix s’est arrêté sur des colonnettes de 34 mm. Je pense, plus tard peut-être de faire ces colonnettes en laiton, mais pour l’instant dans mon fourbi j’ai trouvé une baguette ronde en hêtre de 8 mm de diamètre. Elle fera l’affaire…..et peut être définitivement !
Pour la fixation je vais au plus simple. Une tige filetée de 3 mm relira les colonnettes à la base. Il suffit de percer bien droit avec une mèche de 2,8 mm et de visser l’ensemble. Le haut des colonnettes aura une entaille de 3 mm (largeur de la quille) et une profondeur de 4 mm.
Bien sûr nous n’allons pas laisser notre colonnette comme un cylindre. Donc choix du profil. Vous avez sur la photo n° 345 différents profils.
345 - étude de profil des supports
Le socle doit recevoir sur son bord un profil, là encore question de choix.
Maintenant il faut déterminer la position des colonnettes sous la quille. Il existe une règle (qui ne doit pas s’adapter à tous les modèles) de placer ces colonnettes à un quart de l’avant et un quart de l’arrière.
Sur la photo qui suit le socle et les colonnettes sont teintes et vernis.
346 - les socles et les supports
Voici notre socle terminé. Malgré mes efforts la photo refuse désespérément de s'afficher sur Internet alors qu'elle s'affiche sur le site de travail. Va comprendre, bon, on verra plus tard ! 347 - le socle terminé
B – La finition extérieure de la coque
Là, il s’agit du ponçage de plus en plus fin. De la reprise des moulures à la lime et au rifloir. Finition au scotch brite. Les moulures devant être franche, on termine par un petit coup de rifloir. L’étrave doit-être amincie. J’aurai pu l’amincir plus.
C – La galoche
La galoche, dite aussi toulet nous explique la monographie page 34, est constituée d’un bloc fixé sur l’étrave qui reçoit un réa. Ce bloc suit le profile de la coque.
On peut faire cette galoche en plusieurs parties, j’ai préféré la faire d’un seul morceau. Sur la photo qui suit, je recherche le bon profil qui adaptera notre bloc à la coque.
Je me suis aperçu que mon étrave était trop juste d’1 mm. D’une part cela n’était pas esthétique, et d’autre part la galoche aurait débordé. Après avis auprès de modélistes chevronnées, il m’a été conseillé de rajouter une baguette en poirier sur toute l’étrave. Ce que j’ai fait. Vous pourrez donc voir à partir de maintenant cette bande sur les photos qui suivent. Tant pis, décidément cette étrave. 348 - recherche du profile de la galoche
La galoche reçoit une petite moulure sur sa partie inférieure. Une fois collée il faut percer l’axe du réa. 349 - galoche ou toulet en place Pour le réa, j’ai encore choisi comme à l’arrière un morceau d’ébène. Une fois mis sous forme de cylindre, puis avoir dégager la gorge, il suffit de mettre notre réa à la bonne largeur. Placé dans un roule-goupille, c’est pratique
350 - le réa dans un roule goupille
351 - dimensionnement en largeur du réa
L’axe du réa étant de 0,8 mm, j’ai réduit à la lime le diamètre de mon fil de 1 mm. 352 - réduction du fil de 1 mm à 0,8 mm
353 - le réa et son axe
354 - essai du réa et de son axe
D – Le collier de beaupré
Ce collier se place de l’autre côté de l’étrave, il a une largeur de 1,7 mm, une épaisseur de 0,5 mm le diamètre intérieur est de 4 mm celui de l’extérieur de 5 mm. La fixation à l’étrave se fait par un fils de laiton de 1 mm. Personnellement je n’ai pas soudé ce fil mais j’ai percé l’anneau et collé le fil.
355 - confection du collier de beaupré
E – Cloutage du tableau arrière
Je n’avais pas terminé le cloutage du tableau arrière. Fait le long de l’étambot, il n’était pas fait sur les bords. Sur la photo n° 356 on a l’impression que l’étambot est de travers, c’est un effet d’optique. Les anneaux placés de part et d’autre de l’étambot sur la lisse d’hourdy seront fait plus tard, avec le gouvernail.
356 - perçage et cloutage du tableau arrière
Voici la coque une fois teinte, re-poncée, teinté à nouveau, et longuement frictionnée avec un papier non pelucheux assez dur.
357 - teinture et frottage de la coque
F – La partie extérieure des traversins
Vous êtes satisfait de votre coque…. eh bien maintenant il va falloir la percer. En effet dans la réalité, les traversins étaient d’un seul tenant et dépassaient sur l’extérieur. Comme nous avons triché, comme tout le monde, il faut maintenant faire la partie extérieure et percer la coque pour les encastrer.
Là, faut pas se louper.
Pour trouver les points exacts de perçage j’ai fait le petit montage suivant.
Les deux parties de mon équerre n’étant pas au même niveau, j’ai placé la chaloupe sur une petite planchette. L’équerre, placé sur la planchette longe la quille. Elle vient buter sur un bloc quelconque comme l’indique la photo n° 358.
358 - installation pour la partie extérieure du traversin avant – 1
La même installation vue d’en haut. Bien sûr, il faut veiller à l’horizontalité de la chaloupe, ceci explique la petite enclume en acier qui maintient le modèle, et le petit niveau de surface qui contrôle tout cela.
359 - installation pour la partie extérieure du traversin avant – 2
Il ne reste plus, avec un compas, à prendre la distance du centre du traversin au bloc
360 - recherche du positionnement avant tribord du traversin
puis reporter cette distance à l’extérieure après avoir déterminé la hauteur. Sur la photo suivante, vous pouvez voir le petit point fait avec le compas
361 - report de la position tribord avant du traversin
Même chose à bâbord.
362 - report de la position bâbord avant du traversin
On est sur, mais vraiment sûr, alors on perce avec une mèche de 1,3 mm
363 - perçage à 1,3 mm
Voilà notre trou. On est tranquille car derrière le bordage on aperçoit le traversin
364 - perçage tribord avant terminé
Il nous faut maintenant faire notre trou, …au carré. J’ai utilisé un scalpel parce là non plus faut pas se louper. L’important est d’avoir un bon outil et une bonne position. Il hors question de déraper.
365 - outil servant à profiler les trous
Et voilà le trou est bien carré et à la bonne dimension. Le trou faisant 4,5 mm on peut se servir du même gabarit que celui qui séparait les montants des supports de flasques On se détend et on fait l’autre côté
366 - le trou tribord avant découpé
Maintenant qu’on a fait le trou, on va le boucher. On commence par tailler une baguette à la bonne dimension qu’on ajuste à la lime
367 - recherche du profil pour l'obstruction des trous
Notre morceau de bois s’adapte parfaitement
368 - bon profil
Il nous faut adapter le profil intérieur pour qu’il y ait un bon appui
369 - ponçage du profil intérieur
Maintenant on s’occupe de l’extérieur, il s’agit de donner à l’extrémité une forme de diamant régulier.
370 - confection du diamant en bout de section
Voilà notre petit diamant. On peut voir encore les traits de repère pour la fabrication.
371 - la partie extérieure tribord du traversin avant terminée
L’extrémité du traversin est en place
372 - partie extérieur tribord du traversin avant en place
Il ne reste plus qu’à le teinter avant collage.
J'ai retiré la pièce pour la teindre, et c'est seulement après que je l'ai réintroduite dans son logement
373 - une fois teinte.
Sur la photo précédente on peut voir le décrochement du cloutage lorsqu'il passe des varangues sur les alonges.
Bien sûr, nous procéderons de la même manière avec le traversin arrière.
374 - le trou du traversin bâbord arrière
Comme nous avons donné une excroissance à notre coque et que le chantier est ajusté, nous risquons d'abîmer ce que nous venons de faire. En conséquence nous allons faire 4 encoche sur le chantier pour permettre le passage de nos extérieurs de traversins.
375 - échancrures du chantier pour les extérieurs de traversins
Sur les photos d'état d'avancement un peu plus loin, les extérieurs des traversins arrières ne sont pas encore fait. J'avais envi de travailler un peu de laiton avant. Pour des raisons de chronologie, je suis donc venu les insérer ici. La logique devant prévaloir sur mes lubies.
G – Chevilles à boucles des glissières
Sur les glissières, à l’arrière il y a de fortes chevilles à boucles qui servent à la manœuvre du canon. Il y a les mêmes sur l’affût du canon.
Sur la photo qui suit, j’ai mis mon document de travail, c’est plus simple.
376 - plan et dimension des chevilles à boucles des glissières
Pour ce genre de fabrication qui n’est pas compliqué, l’important est de suivre une logique de fabrication qui permet de travailler en série. En effet on ne fait pas une pièce complètement pour passer à la suivante, on avance toutes les pièces en même temps
Ces pièces ne sont pas longues, elles peuvent très bien être fait avec une perceuse. Ayant un tour, j’ai bien sûr utilisé celui-ci.
Je pars donc d’une barre cylindrique d’un diamètre de 3 ou plus.
Ici la barre faisant 5 mm, je ramène la partie gauche à 3 mm de diamètre.
La partie droite fait 1,5 mm. Comme cette partie sera enfoncée dans les glissières, vous faite comme vous voulez, pas trop gros pour ne pas avoir à percer trop fort, pas trop mince pour ne pas casser, 1,5 m’a semblé un bon compromis. Sur le plan il y a marqué 1,47 mm, ce n’est pas du vice mais simplement la dimension de celles de l’affût du canon
377 - dégrossissage au tour
Dans la partie des 3 mm on dégage la future collerette d’une largeur de 0,6 mm environ d’épaisseur
378 - dégagement de la collerette
Maintenant fini le tournage, on travail à la lime pour rendre plate la partie cylindrique de la zone 3 mm. Cette partie doit avoir environ 1 mm d’épaisseur et être d’une part bien centrée, d’autre part bien parallèle. On avance d’un côté puis de l’autre et ainsi de suite
Une fois le cylindre transformé en spatule on perce à 1,3. Pas trop petit pour pouvoir y passer une lime queue de rat, pas trop large si le trou n’est pas bien centré afin que l’on puisse rectifier.
379 - dégagement de la partie de l’œillet et perçage
voilà notre trou
380 - oeillet percé à 1,3
A l’étau et à la lime, on agrandit le trou doucement. Dans un premier temps il faut corriger en largeur si nous n’étions pas centrés et en profondeur pour que le trou soit à une bonne distance de la collerette. Comme on a percé à 1,3 mm. On se sert d’une mèche de 1,5 mm comme gabarit pour faire cette disposition. Après on se sert d’une mèche de 1,6 mm puis 1,7 mm. Pas question d’utiliser les mèches pour percer vous casseriez. Avec la lime ronde, on va moins vite (à faire des c…….) et on avance sûrement.
381 - agrandissement de l’œillet à 1,7 mm
Notre trou étant fait, il ne reste plus qu’à faire la partie extérieure. Utilisé une lime aiguille en demi-lune. (plate d’un côté, ronde de l’autre)
382 - dégagement du profil extérieur
Finition en se servant d’un roule goupille. C’est là que l’on voit l’utilité d’avoir laissé la partie invisible qui va s’enfoncer dans la les glissières au diamètre de 1,5 mm. Et encore faut pas trop forcer. On fait cela à la lime. Pour ma part j’au utilisé délicatement ma ponceuse à bande (j’ai bien dit doucement car ça va vite ces bêtes là).
383 - dégagement du profil extérieur suite
Voilà nos deux chevilles à boucle. Si les couleurs sont différentes c’est que la plus foncée à 3 ou 4 ans, lorsque j’ai fait le canon. En effet lorsque je travail en série, je fais toujours une pièce ou deux en suppléments. C’est sur celle qui est oxydée que j’ai pris les mesures (photo 373) d’où la précision farfelue. Pour cette fois je n’en ai donc fait qu’une.
384 - chevilles à boucles des glissières terminées
Reste à percer à 1,5 mm et à placer nos chevilles à boucle
385 - perçage à 1,5 dans les glissières
Les deux chevilles à boucle sont en place, prêtes à recevoir le gréement.
386 - les chevilles à boucles en places
Les barres reliant les glissières ne sont pas encore réalisées.
Voici quelques photo de l’état d’avancement de la chaloupe :
387 - état d'avancement - 1 - vue trois-quarts avant tribord dessous
388 - état d'avancement - 2 - vue trois-quarts arrière bâbord
389 - état d'avancement – 3 - vue trois-quarts avant tribord dessus
Bien que cela soit prématuré, comme le canon est fait depuis novembre 2003, j’ai vérifié qu’il coulissait bien sur les glissières
390 - état d'avancement - 4 - avec le canon
391 - état d'avancement - 5 - avec le canon
Comme je l'ai indiqué dans le chapitre XXVIII, j'ai fait une omission. En effet je n'avais pas remarqué qu'à l'endroit des passages de rames il y a une petite planche horizontale, collée sur le plat-bord. Ce petit morceau de bois servait à poser la rame. Il devait y avoir une grosse usure à cet endroit. Et, plutôt que d'user le plat-bord, on usait cette planchette qui pouvait être aisément remplacée. On peut voir sur le plan n° 6 de la monographie, celui en bas qui représente la chaloupe vue de profile ces petits morceaux de bois de 0,8 mm d'épaisseur.
Normalement j'aurais du les faire avant de mettre en place les caches en ébène qui auraient donc du reposer sur ces planchettes.
Je vais réaliser ces planchettes. Seulement comme les caches sont en place. Au lieu qu'ils aillent jusqu'a l'extérieur du plat-bord je vais les faire arrêter contre les caches en ébène.
Sur les plans, ces planchettes sont droites. Elles ont la largeur du passage des rames. Dans la monographie, à la page 4 du descriptif, on peut voir sur la photo ces morceaux de bois. Philippe Maillière a fait en sorte que ces planchettes couvrent l'arrière des supports. Je trouve cela plus élégant. Je vais donc les réaliser comme lui.
Sur la photo suivante vous pouvez voir ces planchettes mise en place. Bien qu'elles soient déjà teintées avant le collage, je vais les limer un peu pour leur donner une meilleure finition.
392 - planchettes de protection du plat-bord.
Malheureusement pour moi je dois interrompre momentanément la chaloupe. En effet je dois refaire ma cave à l'échèlle 1. Pour l'instant 150 kg de gravats... et je n'ai fait qu'un quart du chantier. A bientôt..........................
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