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Nous allons bien évidemment commencer par la lisse d’hourdi. Pour plusieurs raisons, la première c’est qu’elle doit être bien « balancée » et deuxièmement c’est elle qui nous donnera la hauteur de la préceinte à l’arrière puisqu’elles doivent se rejoindre.
La lisse d’hourdi ne présente pas en soit une difficulté de réalisation. Le problème c’est qu’il s’agit d’une pièce qui doit être rigoureusement symétrique, et posée de façon parfaitement équilibrée et symétrique également. Pour cet exercice vous verrez qu’après l’avoir fait réaliser une première fois, n’étant pas satisfait, j’ai décollé ce que j’avais fait et tout refait. L’exigence doit être totale à cet endroit. 30 – nouvelle vérification de la perpendicularité de l’étambot Pour confectionner la lisse d’hourdi, nous avons le choix. En effet, elle est représentée dans la planche 1 et la planche 6. Dans la planche 1, la ligne d’eau n° 10 venant perturber le profile de la lisse d’hourdi j’ai choisi la photocopie de la planche 6. En fait, si j’ai utilisé une bonne photocopieuse pour les planchettes de la contre-forme, maintenant j’utilise mon scanner, n’ayant plus accès à cette merveille (retraite). Avec un compas pointe-sèche, je vérifie qu’il n’a pas fait de déformation, je corrige éventuellement les dimensions en changeant le pourcentage d’agrandissement ou d'étirement en largeur et hauteur. Avec le scotch double face j’ai collé ce plan sur une baguette de 2 mm d’épaisseur. Un simple petit étau fait l’affaire. Cependant, j’en profite pour vous montrer un petit étau fort pratique. Il est orientable dans toutes les directions. Il est fixé à un tapis en caoutchouc qui le rend antidérapant. Ce tapis est « censé » faire ventouse, ça il faut l’oublier tout de suite, peut-être sur un grand carrelage super lisse, je ne sais pas. Sur un établi en bois sûrement pas. Pour le reste, il est génial.
31 - confection de la lisse d’hourdi L’avantage de l’étau, c’est bien sûr qu’il fixe votre pièce, mais également qu’il va vous servir de guide pour limer. En effet pour les besoins de la photo j’ai sorti la pièce, mais pour limer correctement celle-ci, j’ai amené la ligne que je dois obtenir à 1 ou 2 mm des mords. Ainsi il est aisé en maintenant la lime parallèle aux mords, de limer parallèlement à l’étau et perpendiculairement à la pièce. Si vous voulez avoir quelque chose de régulier, soit votre 2ème main vous sert de guide, ce qui est le cas ici. Soit les deux mains tiennent la lime à chaque extrémité.
32 - confection de la lisse d’hourdi – l’angle doit rester bien net Ce qui va déterminer la qualité d’un modèle ou lui nuir , outre le fait qu’il soit bien fait et respecte les plans, ce sont des petites choses comme un angle qui doit rester très marqué et se retrouve arrondi, ou l’inverse, un angle qui doit être adouci est laissé trop marqué. Il est toujours possible d’adoucir un angle, l’inverse, bien évidemment non. La lime à épaissir reste à découvrir. Dans le cas qui nous intéresse, il va falloir conserver un angle marqué à l’endroit où est la lime. C’est la raison pour laquelle la lime coulisse entre mes deux doigts, ce qui lui interdit (en principe) de grimper et d’aller arrondir l’angle qui est au-dessus. A ce niveau de la construction, vous verrez que l’on n’arrête pas de faire des vérifications, et cela ne supprime pas les problèmes. D’ailleurs, si vous trouvez que le tableau arrière en CTP n’est plus lisse, ce n’et pas une erreur de la photo. C’est simplement qu’une première lisse d’hourdi avec le bordage du tableau arrière à été fait et que le lendemain, en regardant le travail de la veille j’ai estimé que ma lisse d’hourdi n’était pas rigoureusement bien placée, et les bordages qui s’y appuyaient donnaient l’impression d’être un peu gauche. A cet endroit il ne faut aucune complaisance avec soi-même, vous le regretteriez. J’ai donc tout décollé délicatement en mettant suffisamment d’eau sur les pièces à décoller et pas trop sur l’étambot. Voulant préserver mon étambot, j’ai dû décoller un peu en force, ce qui explique cet air de champ de mines de mon CTP arrière. Donc, je recommence, une nouvelle lisse d’hourdi. Première vérification, c’est la distance du centre de la lisse d’hourdi à son extrémité sur le plan, avec la même dimension sur le modèle entre le centre et le bord du tableau arrière. Ici nous n’avons pas de problème.
33 – mesure prise sur la lisse d’hourdi
34 – la même mesure sur le modèle Les observateurs verront que sur la photo 34 il y a encore les vis, Eh oui ! Cette photo a été prise avant la photo n°30. C’était lors du premier essai. Depuis ces vérifications ont été refaites….et satisfaisantes. Nous allons à nouveau poser pour la deuxième fois cette lisse d’hourdy. En fait, je refais l’opération que je n’ai précédemment pas réussie. Le problème qui se pose, c’est que l’on doit vérifier que cela est droit, et lorsque vous êtes satisfait, vous retirez la pièce, vous l’encollez et la replacez….du mieux que vous pensez, et là, il faut faire assez vite. Avantage de la colle blanche rapide, on a tout de même le temps de la positionner. J’ai donc décidé cette fois-ci de procéder autrement, à savoir qu’il faut qu’au moment du collage, la pièce ne puisse être mise que d’une seule manière. Nous allons donc marquer au crayon l’axe central de la lisse d’hourdi. 35 – le positionnement de la lisse d’hourdi 36 – le positionnement de la lisse d’hourdi Après quelques vérifications et tâtonnements pour placer les petits clous, nous faisons les dernières vérifications, jusqu’à obtention de la symétrie parfaite. En fait, il arrive que la symétrie géométrique soit obtenue, mais celle de l’œil n’est pas satisfaisante. Gros dilemme……. Dans ce cas c’est souvent que la pièce elle-même n’est pas bien symétrique. Avec un compas pointe sèche, j’ai vérifié qu’à partir d’un point central sur l’étambot, les distances de ce point à l’extrémité du tableau soient égales (lignes rouges). En fait, il ne s’agit pas de l’extrémité de la lisse qui est plus longue que nécessaire pour l’instant, mais du croisement du bord inférieur de la lisse avec le tableau en CTP. Pour faire cette vérification, je plante l’une de mes pointes du compas dans le poirier qui reste visible, et cela fera un trou à force de vérifier. J’ai donc choisi le point où sera enfoncée l’une des ferrures qui serviront à fixer le safran du gouvernail. Je vérifie également que de la base aux extrémités supérieures de la lisse, les mesures soient les mêmes (lignes bleues). Attention le coin de la base est un peu émoussé, il faut en tenir compte. La lisse d’hourdi reposera sur son centre dans l’encoche de l’étambot, et de chaque côté sur les petits clous, donc plus de problèmes verticaux. Pour un bon positionnement latéral, le trait que nous avons fait marquant l’axe de la lisse d’hourdi (photo 36), doit correspondre à l’axe central de l’étambot. Si c’est bon…………..aller, on colle. Vous pouvez faire la vérification. C’est-à-dire qu’en mettant la contre-forme à plat, vous présentez des cales pour voir ce que cela donne. Vous pouvez également utiliser cette méthode pour le collage, ce que j’avais fait la première fois. En fait c’est parce que mon étambot avait perdu sa verticalité d’1 mm que la lisse d’hourdi paraissait de travers. En décollant tout et replaçant l’étambot, tout est entré dans l’ordre. Il restera à araser la lisse d’hourdi au tableau arrière.
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VII - La lisse d'hourdi |
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