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XXXIII – Finitions diverses et Gréement du canon

 

                    Je dois présenter, la chaloupe dans quelques jours, et le journal doit suivre son évolution. Ne soyez donc pas surpris si le style est un peu bâclé, je reprendrai plus tard l'ensemble. De toute façon la chaloupe ne sera pas finie, il manquera les poulies, tant pis  

 

                   Je vous rappelle que je n’ai toujours pas passé de fond dur depuis longtemps. Il faudra le faire avant d’installer le canon et son gréement.

 

                   Il me reste à faire

                          - A - les anneaux du tableau arrière

                          - B - La bande molle

                          - C – Les cabillots

                          - D - Les barres de la glissière

                          - E - les crochets d’amarrage pour brague et manoeuvres du canon

                          - F - finition, retouche, nettoyage, vernis 

                          - H - installer le gréement du canon et les poulies

 

A – les anneaux du tableau arrière

 

                   Normalement  ces anneaux sont faits avec du fil de 0,8 mm, or je n’ai que du fil de 1 mm. Il me faut donc réduire celui de 1 mm pour le ramener à 0,8 mm. Je fais cela à la lime et je vérifie avec le petit outil qui est derrière. Il s'agit d'une tréfileuse de joaillier. En fait cet outil sert à diminuer le diamètre de baguettes en bois.

 

                   Evidement dans ce cas il ne me sert pas à usiner mais uniquement à calibrer.

 

 

                                   503 - mise du fils de 1 mm à 0,8 mm

 

                   Une fois le fils au bon diamètre je fais l’anneau en tournant le fils sur une queue de mèche de bon diamètre. Il suffit de faire autant de tour qu’il y a d’anneau + un. Ici pour deux anneaux je fais trois tours.

 

 

                              504 - Enroulement pour former les anneaux

 

                   Il ne me reste plus qu’à couper pour dégager les anneaux

 

 

                                                            505 - On coupe

 

                   Je ferme les anneaux et je les brase à l’argent. Je n’ai pas pris de photo, mais vous avez la description de la brasure à l’agent un peu plus loin au paragraphe E.

 

                   Il faut faire la partie qui va s’encastrer dans le tableau arrière.

 

 

                                        506 - les anneaux terminés

 

                   Deux trous de  8 mm, un point de colle et c’est en place.

 

 

                                                507 - les anneaux en places

 

 

 

B - La bande molle

 

                   Pour protéger notre chaloupe lors de ses échouages, il est placé sous la quille et sur une partie de l’étrave une bande de fer appelée bande molle. Pour faire cette bande j’ai utilisé un feuillard de laiton de 0,75 mm d’épaisseur.

 

 

                                                     508 - La bande molle (1)

 

                   Pour l’instant je n’ai pas mis de clous. Je ne sais pas si j'en mettrai. Il va falloir que je me décide assez rapidement. Ce qui est sûr par contre c’est qu’il faudra que je retire la colle excédentaire. on verra  cela au paragraphe F, au moment de la finition.

 

 

             509 - La bande molle (2)

 

 

- C – Les cabillots

 

                   Il s’agit de pièces amovibles sur lesquelles viennent se fixer les cordages et manœuvres. Les nôtres sont au nombre de 4. Ils serviront pour « accrocher » les manœuvres du canon.

 

                   Pour notre cas nous devons confectionner des pièces de 10,5 mm de longueur. La partie basse de 6 mm sera de 1 mm de diamètre, la partie haute, de 4,5 mm sera de 1,7 mm de diamètre à son plus fort, et recevra une collerette et une moulure en creux.

 

                   Pour les cabillots mon choix s’est naturellement porté sur le buis. Pour trois raisons

 

                 -          il est solide pour les petites pièces (ils recevront l’amarrage  des manœuvres pour le canon)

                 -          le grain du bois étant serré, il est plus facile à travailler

                 -          esthétiquement je trouve cela plus joli.

 

                   Pour faire ces cabillots je vais utiliser les outils qui sont sur la photo 510. En plus j’ai utilisé le tour, mais une perceuse fera parfaitement l’affaire.

 

                   De gauche à droite vous avez :

 

                                 -      La tréfileuse de joaillier, outil qui sert à réduire le diamètre de morceau de bois. L'utilisation consiste à passer le  morceau de bois dont on doit réduire le diamètre de trou en trou, de plus en plus fins, jusqu'à l’obtention du diamètre voulu. Le trou le plus grand est de 2 mm et le plus fin de 0,7 mm pour le mien.

 

                   Je l’ai utilisé pour le brick le cygne lors de la construction de petits barreaux en poirier (de 0,7 mm de diamètre : 3ème et 4ème photos du brick et pour les barreaux en buis de fenêtre des bouteilles du même brick. Pour information on utilise l’outil en présentant le morceau de bois par le côté plat et non pas par l’évasement. Bien sûre on peut s’en passer, mais c’est un petit outil peu cher et qui ne prend pas de place.

 

                          -          notre baguette de buis.

                          -          Un papier de verre genre waterproof collé sur une petite baguette

                          -          Quelques limes

                          -          Un X-acto

 

 

5                                                         1510 - le matériel0 - le matériel

 

                   Dans un premier temps, comme nous avons une baguette de section plutôt rectangulaire, il faut la ramener à une section carrée, dont on abat les angles pour l’amener presque à une section cylindrique. Inutile d’essayer de mettre la baguette initiale directement dans la perceuse ou le tour. 

 

 

                                                   511 - on abat les angles

 

                   Une fois notre baguette suffisamment  cylindrique, je la place dans le tour (ou la perceuse) et je termine de lui donner un véritable profil cylindrique.

 

                   Ensuite j’amène cette baguette à la section de 2 mm de diamètre avec la tréfileuse de joaillier. Lorsque j'utilise cet outil je le fais tour à l'arrêt, et je tourne le mandrin délicatement à la main. On enlève l'outil, et tour en marche un petit coup de lime, et arrêt et re-tréfileuse, ainsi de suite.  

 

 

                      512 - on s'aide de l'outil pour calibrer à 2 mm

 

                    Cet outil doit impérativement être bien perpendiculaire à la pièce à usiner, sinon, …on casse.

 

 

                                    513 - l'outil doit être perpendiculaire

 

                   Sur la photo qui suit j’ai dégagé assez de place pour un cabillot.

 

                   Lorsque l’on travaille sur de petites pièces il faut rester le plus près possible des mords, d’autant que la pièce ne peut être tenue de l’autre côté.

 

 

                                             514 - une partie est faite

 

                   Je prends la mesure pour déterminer la partie inférieure du cabillot. Vous constatez une nouvelle fois ma manie de travailler avec des petites piges.

 

 

                          515 - report de la dimension de la partie fine

 

                   Je fais de la même manière que précédemment, mais là je réduis le diamètre à 1 mm. Doucement, c’est du bois.

 

 

                             516 - la partie fine est calibrée à 1 mm

 

                   Maintenant je détermine avec ma pige, la partie haute de 4,5 mm de longueur et 1,7 mm de diamètre.

 

 

                         517 - report de la dimension de la partie haute

 

                   Avec une lime je commence par dégager la collerette du bas, puis, je donne le bon profile.

 

                   Je termine en sciant avec l’outil X-acto, en maintenant délicatement le cabillot entre deux doigts

 

 

                                           518 - On sépare la pièce

 

                   Soit vous faite la finition à la main, soit comme moi, vous replacez la partie mince du cabillot dans le mandrin pour peaufiner le manche (la partie haute).

 

                   Voilà un cabillot terminé.

 

 

                                           519 - un cabillot terminé

 

                   3 cabillots sur les 4 sont mis en place. Je n’en suis pas très satisfait, en effet si chacun est acceptable, ils ne sont pas assez semblables. Il me faudra les refaire avec un profil plus homogène.

 

 

 

                                             520 - trois cabillots à postes

 

 

- D - Les barres de la glissière

 

                    Ces barres ont pour fonction de maintenir le parallélisme des glissières entre-elles. Elles sont au nombre de 6.

 

                    Nous prenons nos renseignements pour la confection de ces barres dans le plan 6 pour la vue de dessus, et la coupe 5AV du plan 4 pour la vue de profile.

 

                   Nous constatons que les extrémités ne sont pas symétriques. Côté bâbord nous avons un anneau, côté tribord, c’est un crochet.

 

                   Pour le profile, nous pouvons suivre le plan, c’est à dire faire des barres droites ou faire un petit retour comme on le voit sur la photo de droite, page 33 de la monographie. C’est au choix, le petit décochage me séduit. 

 

                   Voici l’outillage que je vais utiliser :

 

                     -          un petit clou de 1 mm de diamètre dans un roule goupille, lui-même maintenu dans l’étau

                     -          quelques pinces

                    -          2 clous de 1 mm de diamètre, plantés dans une petite planchette. Vous avez compris que ces clous ont, sur leurs extérieurs la distance voulue pour nos barres. Il faut couper la tête de ces clous, pour pouvoir faire coulisser librement notre pièce.

 

                   Je vais utiliser mon éternel fil de 0,4 puisque j’en ai une bobine complète que l’on voit sur la photo.

 

 

                                           521 - outillage nécessaire

 

                   Dans un premier temps je prends la mesure sur le modèle. C’est cette distance que j’ai utilisé pour planter les clous dans la planchette. Attention, les clous ne doivent pas être plantés comme les pointes du compas, mais de telle façon que leurs extérieurs correspondent à l’écartement, autrement on fait une erreur d’un bon millimètre.

 

 

                                                  522 - on prend la mesure

 

                   Je commence par l’anneau

 

                   Comme j’ai déjà décrit précédemment la manière de faire un anneau, je n’ai pas jugé utile de faire une photo.  On ébauche l’anneau autour du clou fixé dans le roule goupille fixé dans l’étau. Cet anneau doit être serré pour occuper un minimum de place, mais resté légèrement ouvert pour pouvoir le passer dans l’anneau de la glissière.

 

                   La sortie de l’anneau ne doit pas être directe, mais doit faire un petit décrochement de telle sorte que la barre soit au niveau du diamètre de l’anneau.

 

 

                                        523 - on fait l'anneau

 

                   On enfile notre anneau dans le clou gauche de la planchette, on tend le fil et on lui fait déborder le clou droit en faisant un retour généreux. Et on coupe.

 

                   Vous constaterez que j’ai préféré faire ouverture de l’anneau vers le haut, il sera, à mon sens, plus facile à fermer

 

 

                                              524 - on fait le crochet

 

                   Comme j’ai opté pour le petit décrochage du côté du crochet, comme la photo page 33 de la monographie,  je réalise le profil désiré.

 

 

                                     525 - mise en forme du crochet

 

                   Il suffit de passer l’anneau de notre barre dans celui de la glissière bâbord, et délicatement de le fermer. Ensuite d’enfiler le crochet opposé dans l’anneau de la glissière tribord. 

 

 

 

                                          526 - les crochets en places

 

 

                   527 - vue générale des barres

 

- E - les crochets d’amarrage pour brague et manoeuvres du canon

 

                   Il s’agit des deux crochets qui traversent la paroi de la chaloupe à l’avant de celle-ci. Ils sont retenus, côté extérieur, par une rondelle et une goupille.

 

                   Ce crochet retiendra une poulie qui servira pour la manœuvre du canon possède, en outre viendra se fixer au-dessous un anneau auquel sera fixé la brague qui retient le canon.

 

                   Ce crochet est détaillé sur la planche 5 de la monographie

 

                   La monographie donne une méthode pour effectuer le renflement. Elle consiste à entourer le crochet d’un fil fin pour en faire une boule que l’on agglomère au marteau. J’avoue que j’ai essayé et les résultats ne m’ont pas satisfait.

 

                   J’ai préféré une méthode plus radicale qui consiste à braser à l’argent un deuxième fil.

 

                   Pas besoin d’un chalumeau avec oxygène pour de si petites pièces. Un simple chalumeau à gaz de chez bricomachin ou castotruc va très bien. En revanche, j’ai commencé la brasure avec de l’étain, mais comme il faut marteler, la soudure lâche.  Il faut de la brasure à l’argent. Comme il faut une quantité infime, cela n’est pas onéreux et fait une très bonne initiation avec une pièce assez simple.

 

                   Pour le matériel utilisé reportez-vous au chapitre XXXII photo n° 409.

 

                   Le fond orange de la photo qui suit est une petite brique réfractaire à 4 ou 5 euros à la partie "bâti" des mêmes magasins.

 

                   Je place donc un fil de 1 mm de diamètre, et de 4 cm ou 5 cm de longueur, maintenu par un poids inflammable (dans ce cas une petite rondelle d’acier). Je lui mets à côté le même fils d’1 cm de longueur.

 

 

                                528 - On place deux fils l'un à côté de l'autre

 

                   Je mets un peut de dégraissant, borax ou autre et je chauffe le tout. Ce que vous ne voyez pas, c’est que de l’autre main je tiens ma petite baguette d’argent prête à l’emploi.

             

                                                   529 - On chauffe

 

                   Une fois la pièce bien chaude, j’applique le bout de la baguette d’argent sur la longueur à braser. Il suffit de chauffer doucement (pas avec le dard de la flamme) pour fixer la soudure.

 

 

                                    530 - On met la brasure à l'argent

 

                   Maintenant je martèle la pièce pour lui donner une bonne cohésion. Et faire disparaître autant que faire ce peut le fait qu’il s’agisse de deux pièces différentes. 

 

 

                                              531 - On martèle

 

                   Il faut savoir que le dégraissant, borax ou autre, au moment du chauffage fait un peu comme une petite vitrification (j’ai appris cela par des anciens) et que cette vitrification est redoutable pour nos petites limes. Il faut donc la faire disparaître en plongeant notre pièce dans un petit bain d’acide chlorhydrique.

 

                   J’utilise un petit pot de bébé, dont j’ai un stock qui me sert à tout et que je jette après utilisation. Une collègue de bureau m’amenait systématiquement tous les pots de son bébé, ce qui fait que dans mon garage j’ai un carton d’un bon tiers de mètre cube. J’en ai pour des années. Avec le couvercle c’est parfait d’autant qu’il y a toutes les tailles.

 

                   Revenons à nos moutons, je laisse tremper environ 2 mn en agitant le pot de temps en temps. La pièce ressort comme un sous neuf, plus de décapant, les traces noires sont parties. Il faut rincer la pièce au sortir du bain d’acide chlorhydrique, car il faut arrêter la réaction chimique.

 

 

                                     532 - 2 mn dans l'acide chlorhydrique

 

                   Comme nous allons mettre un anneau de 0,8 mm de diamètre, j’ai percé à 1 mm. 

 

 

                                                          533 – perçage

 

                   Maintenant il nous faut mettre ces pièces en forme. Réduire les tiges à 0,8 mm et faire le profil qui recevra l’anneau.

 

 

                                               534 - mise au profile

 

                   Sur la photo qui suit la pièce du haut a subit sa première transformation, à savoir que la partie droite a été réduite, et la partie recevant l’anneau est formé. Vous pouvez comparer avec la 2ème pièce qui n’a pas encore été usinée.

 

 

                                  535 - la pièce du haut est bien avancée

 

                   Il faut faire le crochet. Pour soulager le métal lors de la torsion j’ai préféré le chauffer un peu.

 

 

                                                 536 - formation du crochet

 

                   Laissons notre crochet, il est temps de faire l’anneau qui va venir s’installer sous la pièce que nous venons de commencer. Cet anneau recevra la brague du canon. Pour le détail, voir précédemment photo 503 à 506.

 

 

                                        537 - formation des anneaux

 

                   Je passe l‘anneau dans le trou du crochet et je ferme cet anneau par un point de brasure. Vous pouvez voir que la pièce, un peu plus haut, à reçu son anneau. La partie crochet a été coupée.

 

 

                                          538 - soudage de l'anneau

 

                   Les pièces sont encore un peu brutes. Il va falloir leur donner plus de finesse et de régularité.

 

 

                                    539 - Elles restent à être affinées.

 

                   J’utilise toujours un roule goupille pour maintenir la pièce à usiner.

 

 

                                                   540 - pour travailler les crochets

 

                   Ce qui est un peu délicat est de faire le perçage. En effet en partant de l’extérieur il faut percer de telle façon que l’on arrive au bon endroit à l’intérieur. Il faut veiller à laisser une petite place sous l’anneau pour le passage de la brague. Il faut veiller à percer bien parallèle à l’axe du modèle. 

 

 

                                           541 - crochet bâbord positionné

 

 

                                         542 - crochet tribord

 

                   A ce stade on ne peut pas faire la finition extérieure des crochets. En effet il est plus simple de gréer la brague sur des crochets non mis en places. La rondelle extérieure sera donc faite et mise en place après.

 

 

  

- F - finition, retouches, nettoyage, vernis

 

                   Cette opération doit permettre de passer un bon coup d’aspirateur (veillez que les cabillots soient bien collés), de corriger quelques défauts réparables, et de vernir ce qui ne l’a pas été. N’oubliez pas le gouvernail. En effet pour travailler sur la chaloupe je ne laisse pas celui-ci et au moment de passer le vernis, je l’ai tout simplement oublié. 

 

 

- H - installer le gréement du canon et les poulies

 

                   Il est temps d’installer le canon. A partir de maintenant on ne pourra plus le retirer. Je ne détaille pas la fabrication du cordage pour une raison simple c’est que je l’ai fait au club de modélisme auquel je suis affilié. Je suis en train de me fabriquer ma propre machine à corder. Elle sera expliquée ultérieurement sous la rubrique outillage maison. Donc, ou vous trouvez une bonne âme, il faut tellement peu de câble, ou trouver dans un magasin de modélisme. Il faut respecter les grosseurs.

 

                   Pour respecter les règles, la brague doit être commise à gauche s’agissant d’un grelin (artillerie de mer de J Boudriot) et la manœuvre commise à droite.

 

                   Pour la teinture du câble j’utilise le brou de noix. Je teins toujours le gréement dormant plus foncé que les manœuvres. C’est un choix. En fait, c’est une pratique utilisée par B. Frölish que j’ai trouvé agréable à l’œil.

 

                   Donc je retire les crochets de la chaloupe. Je repère sur les plans que la fixation se fait par 3 surliures sur 25 mm environ. Je me rends compte que j’ai commis mon grelin un peu serrer. Ce qui fait qu’il est un peu plus rigide que je le désirais. Je profite de ce petit défaut pour, avec une pince, le plier.  

 

 

                                               543 - préparation du câble

 

                   Il faut trouver une troisième main. Après avoir fait les nœuds, je mets un point de colle et une fois sèche, je coupe au raz et je roule l’ensemble entre les doigts

 

 

                                           544 - fixation de la brague

 

                    Je mets les crochets en place et je positionne le canon suivant les plans. La brague devant être présentée légèrement détendue, je recule le canon un peu plus et je tends la brague. Une fois en place, il suffira de remettre le canon à la bonne place et la brague sera détendue comme il faut.

 

                   Je mes en place le crochet tribord, je fais passer le câble dans l’anneau de brague tribord du canon, puis sur le bouton de culasse, dans l’anneau de brague bâbord du canon, et enfin dans l’anneau du crochet bâbord. 

 

                    Là je prends mes marques. En fait, je fais une ligature provisoire un peu en arrière.

 

                   Je retire les deux cochets pour travailler plus à l’aise. Le canon reste enfilé sur la brague, et je fais la même opération que précédemment. 

 

 

                                  545 - recherche de dimension de la brague

 

                   Maintenant je vais mettre le canon définitivement place, et coller les crochets bâbord et tribord.

 

                   Il faut faire la liure de la brague sur le bouton de culasse.

 

 

                                               546 - liure du bouton de culasse vue profile

 

 

                                    547 - liure du bouton de culasse vue arrière

 

                    Maintenant je peux confectionner la rondelle qui va fixer les crochets à l’extérieur de la chaloupe. A cette échelle je n’ai pas fait la clavette. On peu voir la fixation sur les photos n° 548 et n° 549.

 

                   Pour les photos qui suivent, je replace le gouvernail et les pierriers qui resteront toujours démontable, pour le transport. Dommage que le canon ne le soit pas mais ce n’est pas possible.

 

 

                         548 - vue des rondelles de fixation de crochets – 1

 

                 J’ai un petit problème avec les petits piliers qui soutiennent la chaloupe, ils me la font gîter légèrement sur bâbord. Va falloir remédier à cela.

 

 

                            549 - vue des rondelles de fixation de crochets – 2

 

 

                                       550 - vue générale de dessus

 

 

                              551 - vue trois-quarts arrière tribord

 

 

                                           552 - vu de l'arrière

 

 

                                                     553 vue de l'avant

 

                   Il me reste à faire les poulies, et mettre en place la manœuvre du canon.

Plus tard………je dois me séparer de la chaloupe quelques temps.

 

                   Le mondial de la maquette étant terminé, j'ai pu récupérer la chose.

 

Les palans

 

                 La manœuvre du canon se faisait à l’aide de 4 palans. Les poulies sont au nombre de 8, à savoir 4 poulies simples et 4 poulies doubles. Toutes les poulies ont une estrope pour recevoir  un crochet.

 

                 Les poulies doubles ont l’estrope qui fait le tour de la poulie. Pour les poulies simples le câble qui fait l’estrope fait également le garant.

 

                Les poulies ont toute une hauteur de 5 mm et une largeur de 4 mm. Les poulies simples ont une épaisseur de 2,5 mm et les poulies doubles de 3,7 mm.

 

                Le palan est fait avec un cordage que j’ai mesuré à 1,2 mm.

 

                Les câbles  n’utilisent qu’un passage sur les deux des poulies. De plus le deuxième trou sera masqué par le passage du câble. Donc, comme pratiquement  tout le monde, je ne vais faire que les trous qui reçoivent le câble. Et donc mes poulies n’auront qu’un trou sur les deux.

 

                J’ai fait les poulies simples et doubles en même temps, mais pour être plus claire je vais relater d’abord la confection des poulies simples, nous verrons les doubles après. En conséquence, il y a des détailles commun aux deux poulies qui seront sur les poulies doubles.

 

                Pour la réalisation, il faut bien évidemment commencer par la partie bois c’est à dire la poulie elle-même, l’estrope viendra après

 

Les poulies simples :

 

 

                                        554 - les prises de mesures

 

                Tout d’abord il faut mettre une baguette à la bonne dimension, à savoir, 4 mm x 2,5 mm.

 

                    Comme j’ai percé avec un roule goupille, j’ai commencé par un trou de 1,2 mm. Le bois est maintenu dans un étau pour ne pas se fendre. Pour percer, je laisse du gras vers le haut, toujours pour les mêmes raisons. Je réduirai plus tard.

 

 

                                        555 - perçage à 1,2 mm

 

                J’agrandis le trou à 1,3 mm. Bien évidemment si on fait cette opération avec une colonne de perçage précise ou une fraiseuse on fait directement le trou à 1, 3 mm

 

 

                                       556 - j'agrandis à 1,3

 

                Comme je serrai plutôt du genre bretelle et ceinture pour ce genre de chose, je vérifie que mon cordage passe bien. Il n’y a rien de trop

 

 

                                               557 - test de passage

 

                Je marque dès à présent la saignée pour le passage de l’estrope.

 

 

 

                                                    558 - rainure de l'estrope

 

                Je termine toutes les rainures.

 

 

                                                559 - les différentes rainures

 

                Je mets à la bonne dimension le haut. Il y a des petites différences d’une photo à l’autre car il ne s’agit pas toujours de la confection de la même poulie, et l’ordre a varié un peu, mais le principe est le même.

 

 

                                             560 - façonnage  du haut

 

                On coupe un peu plus large et on ajuste après en arrondissant la partie que l’on vient de sectionner. Terminée, la poulie doit faire 5 mm.

 

 

                                    561 - la poulie fait bien 5 mm

 

                Il reste à rendre notre poulie un peu arrondie dans l’autre sens, et de teindre.

 

 

                                                562 - poulie terminée

 

                Maintenant il s’agit de fourrer la partie du cordage qui va faire l’estrope.

 

                Pour fourrer j’ai pris du fil à coudre DMC 40 noir (voir photo 578).

 

               Si les poulies doubles ont leur estrope qui fait le tour de la poulie. Pour les poulies simples l’estrope est constituée par le garant lui-même, c’est à dire qu’une branche du cordage vient s’appliquer sur l’autre branche qui elle-même fera le garant du palan.

 

               Les garants sont au nombre de 4. Deux pour l’arrière et 2 pour l’avant. J’ai mis 36 cm de câble pour les garants de l’arrière et 50 cm pour les garants de l’arrière.

 

               Pour fourrer de si petites dimensions il n’est pas utile de fabriquer un appareil. Je m’en fabriquerai un lorsque je gréerai le brick Le Cygne, en effet il y a des parties de 25 cm à fourrer, comme les premiers haubans.

 

              Donc le problème se pose de la manière suivante : il nous faut nos deux mains pour rouler le cordage, et le fils doit nous parvenir droit et tendu. Au début je faisais passer le fils dans ma bouche en le bloquant délicatement entre les dents, jusqu’au jour où les dents ont serré un peu trop, à la fin bien sûr, sinon ce n’est pas drôle !!!!!!!!

 

               Depuis j’utilise une petite installation simple. Le principe est de faire passer le fils sur un point haut, un lustre, un abat-jour etc.. et de le lester légèrement.

 

              Comme j’ai mon petit local (très petit), j’ai pu mettre une petite poulie au plafond. Pour lester le fil j’ai mis 2 pinces moyennes. Sur la photo qui suit, la bobine est sous la partie verticale et la fabrication se fait au bout du fils incliné.

 

 

563 - installation pour fourrer les cordages

 

                Voilà le chantier. Il ne reste plus qu’à rouler entre ses doigts le câble. Pour les besoins de la photo il manque l’autre main qui tient l’appareil photo. Il suffit de rouler comme pour rouler une cigarette. Gare si vous lâchez une main. Le choix est dans le petit lest. Pas assez, l’opération n’est pas assez serrée, trop, cela devient gênant pour fourrer.

 

 

                                        564 - on fourre un cordage

 

                Il faut avoir repéré, avant, la première partie à fourrer. En effet il faut éviter de faire trop de demi-clés qui font  une sur-épaisseur. Personnellement, sur la planche, on ne le voit pas sur la photo, j’ai fait deux traits qui sont espacés de la bonne distance, et donc, il est facile pendant le travail de présenter le cordage et vérifier ainsi l’avancée.  

 

 

 

                                               565 - prise de mesures

 

                Maintenant que j’ai repéré l’endroit de jonction, il ne me reste plus qu’à continuer à fourrer en joignant les deux bouts et de continuer sur le garant. Pour limiter l’épaisseur, je décommets la partie libre, et je réduis de moitié, en coupant un fil sur deux. 

 

 

                                    566 - installation pour terminer

 

                Je continue donc l’opération.

 

                Dans cette méthode je coince la boucle dans l’étau et l’autre bout avec une pince sur un support (pour moi, une lampe de bureau).

 

 

                                          567 - on termine de fourrer

 

                Une autre partie de mes poulies a été faite avec cette deuxième méthode. La partie libre est tendue dur la planche avec une pince.

 

 

                                568 - une autre installation pour terminer

 

                Une fois la boucle terminée, je solidifie les ligatures par un point de colle de super-glue. Ne pas fourrer trop, surtout pour le garant arrière car il doit être très court. Les miens, sont à mon sens, un peu longs.

 

 

                                     569 - après les nœuds, je colle

 

                Avant de placer la poulie dans la boucle, je passe un peu de brou de noix noir avec un pinceau sur la partie fourrée, cela lui donne une couleur noire, bien soutenue.

 

 

                                            570 - poulie et câble

 

                Pour faire l’anneau de l’estrope, je place la poulie simple dans la boucle. Je pousse celle-ci au maximum vers la ligature, et je bloque le tout dans un étau à l’endroit où les mords laissent un espace en V sur chacun des mords.

 

 

                                         571 - on dégage la boucle

 

                Il ne reste plus qu’à étrangler notre anneau pour en faire une estrope. Plusieurs tours et un nœud, un point de colle et une touche de brou de noix, c’est fait. Doucement sur le brou de noix, il ne faut pas que par capillarité il aille sur la poulie.

 

 

                                            572 – et … hop une estrope

 

               Les poulies doubles :

 

               La différence avec les poulies simples, c’est que l’estrope fait le tour complet de la poulie.

 

               La baguette initiale doit faire 3,7 x 4.

 

              Sur le côté 3,7 mm de la baguette, il faut tracer les deux gorges. Là, le petit problème, c’est qu’il ne faut pas être trop près des bords et laisser un espace entre les deux trous. Pour faire le tracé des gorges j’ai utilisé un tarabiscot, celui qui m’a servi pour les quarts de rond. Il allait pile poil, une chance. Il faut dire que j’ai un stock de tarabiscots car je ne les jette jamais.

 

 

                                           573 - ébauche des gorges

 

              Ensuite je fais les trous avec une mèche dans un roule goupille. Comme précédemment je perce à 1,2 mm et j’agrandis avec une mèche de 1,3 mm. Ensuite, avec un rifloir je creuse la gorge au abord du trou. Ca va être serré là !

 

 

                                  574 - approfondissement des gorges

 

              Voilà notre poulie coupée à 5 mm, presque terminée, il faut arrondir les angles

 

 

                               575 - la poulie presque terminée

 

              Il faut également faire la gorge où se logera l’estrope comme pour la poulie simple. Teinture !

 

 

                             576 - gorge pour l'estrope

 

              Pour fourrer, en théorie c’est très simple, dans la pratique, si vous ne voulez pas avoir un gros boudin à la jonction, c’est pas très pratique.

 

              Le schéma en dessous vous montre la partie que j’ai initialement fourrée par la méthode déjà décrite.

 

 

                                        577 - schéma pour fourrer

 

                   Voici le fil utilisé pour l’ensemble des poulies

 

 

                                         578 - le fil pour fourrer

 

               La difficulté réside dans le fait que la poulie ne fait que 3,7 mm de large sur 5 mm de hauteur. Je prends donc ma mesure sur place et je repère la longueur que doit avoir l’anneau.

 

 

                               579 - prise de mesure sur place

 

               Je décommets chaque brin et j’en coupe un sur deux pour diminuer l’épaisseur.

 

 

                            580 - on décommet et on réduit les brins

 

                   Placé dans l’étau, on joint les deux bouts et on continue à fourrer, ce n’est pas simple. Il faut éviter que des morceaux de câble s’échappent de la fourrure et ne pas passer deux fois au même endroit, ce qui ferait une trop grosse épaisseur.

 

 

                                              581 - on ferme la boucle

 

               Une fois la boucle terminée, on place évidemment la jonction sous la poulie et, comme pour les poulies simples, il ne reste qu’à faire l’estrope.

 

 

                                              582 - on fait l'estrope

 

               Voilà toutes nos poulies terminées et fourrées. Pour ne pas les perdre, les placer dans une boite ou les enfiler pour parfaire l’œil de l’estrope. Attention si vous faite comme moi, veillez à passer un coup de lime sur le fil de laiton afin qu’il ne coupe pas les fils !!!!!!

 

 

                                        583 - une brochette d'estropes

 

                   Il faut maintenant faire les crochets. Ils ne posent pas de problème. J’ai utilisé du fils de laiton rigide (non recuit) de 0,5 mm. Il faut simplement retenir que d’un côté il y a une boucle que je fais autour d’une queue de mèche de 2 mm, et de l’autre un crochet. La boucle et le crochet sont perpendiculaires.

 

 

                                   584 - fabrication des crochets

 

               Il ne reste qu’à ouvrir les anneaux, y introduire l’estrope des poulies et refermer les anneaux.

 

 

                                      585 - les poulies équipées de leur crochet

 

Le montage des palans

 

                 Là,  je vous conseil de bien étudier le schéma. Pour les palans de l’arrière et de l’avant le montage est le même.

 

                Tout d’abord, les crochets sont tous orientés vers l’intérieur (vers le canon) afin que le personnel de la chaloupe ne s’accroche pas

 

                     On commence par placer la poulie simple puis on enfile le câble par-dessous la poulie double du côté central de la chaloupe. Le câble ressort donc par-dessus. Il va donc naturellement par-dessus la poulie simple, ressort par-dessous, rejoint le dessous de la poulie double (trou côté extérieur à la chaloupe) et ressort par le haut de ce trou.

 

               Attention de ne pas faire chevaucher un câble l’un par-dessus l’autre, il faudrait tout défaire…si si, y’en a qui l’on fait.

 

               Le mieux est de monter sur place. Pour faciliter le passage, un peu de glue ou bout du cordage pour qu’il ne s’effiloche pas mais attention sans sur-épaisseur. De plus on met un peu de cire de bougie dans les trous des poulies et sur le bout du cordage. Ne pas forcer car la poulie éclaterait. 

 

              Le surplus de câble de l’arrière se fixe sur les cabillots. Pour l’avant, le l’ai entouré sur le banc précédent et glissé vers le fond pour l’instant.

 

              Je vous donne quelques vue de l’installation.

 

 

                                586 – une vue générale des palans

 

 

                                  587 – une vue des palans tribord

 

 

                                           588 - les palans avants

 

 

                                     589 - détail du palan tribord avant

 

 

                                   590 – une vue des palans arrières

 

 

                                 591 – une vue des palans tribords arrières – 1

 

 

                                 592 - une vue des palans tribords arrières - 2

 

                   Ceci termine la construction de la chaloupe. Je vais lui trouver une petite vitrine. Maintenant je reprends mon brick Le Cygne et je débute en même temps La Renommée. J'ai également quelques petits outils de ma fabrication qui iront sous la rubrique outils. Chaque chose en son temps.

 

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XXXIII - Finitions diverses et Gréement du canon
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