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  • XXVI - Les caissons 3ème partie

Les dessus latéraux             

                             Nous allons nous attaquer maintenant au-dessus des capots des coffres (caissons) latéraux. Il y en a quatre. Les deux, proches du dernier banc, ont un profil un peu spécial. Ceux qui suivent sont droits.

                     J’ai commencé par les deux capots proches des bancs. En effet, théoriquement notre maquette est parfaite, et l’espace qui nous reste à couvrir est égale à bâbord et tribord. Seulement voilà, ma maquette n’est pas théorique et je ne suis pas parfait. En mesurant j’ai constaté que j’avais un bon millimètre de différence. Si je récupère cette différence sur les capots de l’avant, je pense que cela se verra de trop.

                  Et puis, en fait,  je n'ai pas le choix, en effet les traverses de supports de pierriers s'appuient sur les derniers courbâtons....donc la compensation se fera sur les capots droits. Plutôt de grès que de force sur ce coup là !

                Je vais commencer par façonner les traverses de supports de pierriers, celles qui recevront les charnières du capot avant.

                 Le façonnage et la mise en place de ces supports sont très simples.

                 Si les dessus mobiles des caissons ont une épaisseur de 1 mm, la monographie nous indique que les traverses ont une épaisseur de 2 mm. Elles s'encastrent à mi-bois dans la serre-bauqière d'une part et dans la façade du caisson d'autre part. Elles reçoivent les échancrures des  supports de pierriers. Nous avons vu qu'elles avaient une largeur de 7,4 mm. Elles dépassent du caisson. Nous les ferons plus longues elles seront ajustées plus tard. Elles recevront à la fin la moulure 1/4 de rond. On n’en est pas là !

                           220 - Confection de la traverse du support de pierrier bâbord. 

                  Pour positionner ces traverses, pas de problèmes, il suffit de prendre une baguette bien droite, de la placer derrière les deux traverses qui doivent s'appuyer dessus. Bien sûr cette baguette doit impérativement être parallèle aux bancs.

     On ne fait les encoches pour l’encastrement de ces traverses que lorsque l’on est sûr de leurs positionnements par la baguette, et la vérification du parallélisme de l’ensemble au dernier banc.

      Sur la photo n° 221 vous voyez les traverses, la baguette, ainsi que le contrôle avec le compas. La dimension prise avec le compas doit être la même pour les deux traverses tant au niveau des serre-bauquières, qu’au niveau des façades des placards. 

                     221 - alignement des deux traverses de supports de pierriers.

                    A - La partie mobile avant

                   Nous allons commencer par la fabrication de la partie bois

                    La partie mobile du capot a une découpe qui suit le courbâton, et couvre le banc. Ce capot mobile requière 2 planches, on les colle avant (comme photo n° 175) et on façonne après. On ajuste la partie qui touche la traverse et le courbâton et on laisse du gras sur les deux parties libres. Les contours seront ajustés juste à la fin.

                    Nous allons établir un gabarit en papier. L’intérêt de ne pas avoir collé les courbâtons de l’arrière est que l’on va pouvoir glisser un papier sous celui-ci et prendre le dessin du capot

                                             222 – relevé du profil

                                                      223 – profil

                                          224 - report des dimensions

                  A cette échelle, en principe les capots ne sont pas réellement mobiles. Un ami m’ayant montré des charnières d’un peu plus de 2 mm de large qui fonctionnent, je me suis donné le même chalenge.

                  Pour ceux qui n’ont pas accès à une fraiseuse, cela me paraît compliqué. Je vous suggère de faire les mêmes charnières que pour la façade du fond (photo n° 155).

                  Pour ces charnières mobiles il y a plusieurs méthodes du moins pour la première partie.

                 1 – vous utilisez une feuille de laiton de 1/10ème que vous pliez en deux autour d’un axe, c’est plus simple mais très fragile. Utilisez cette méthode si les branches des charnières restent droites (mantelets par exemple)

                 2 -  vous utilisez  une feuille de laiton de 2/10ème que vous usinez autour de l’axe. C’est un peu plus délicat mais plus solide. De plus si les branches de vos charnières subissent des profils tortueux, ce qui sera le cas pour la chaloupe, utilisez plutôt cette méthode.

                J’ai donc choisi cette deuxième méthode. En fait ce n’est qu ‘après avoir montré ma méthode, que mon ami m’a indiqué la sienne qui est la première.

                     Ma méthode reproduit exactement la réalité. Honnêtement je n’ai pas pu descendre au-dessous de 2,3 mm de largeur, ce qui fait  des charnières de 8 cm à 9 cm de large à l’échelle 1, je sais c’est limite. Mais comme je veux des capots qui s’ouvrent et que je n’arrive pas à faire plus petit…..

                     Plus difficile, se pose le problème de l’épaisseur de la charnière complète. Il va me falloir tricher un peu en entaillant les bois plus que normalement pour encastrer les charnières afin qu’elles paraissent moins importantes qu’elles ne le sont en réalité. Ces modélistes… quelle bande de tricheurs !

                    De toute façon, en regardant les photos de la page 25 de la monographie, je m'aperçois que là aussi, les charnières paraissent importantes.  

                  Comme pour tout ce qui est métallique sur la chaloupe, j’ai pris l’option de ne pas noircir le laiton.

                   Dans un premier temps je découpe une bande de 4 mm environ dans une feuille de laiton de 2/10ème d’épaisseur. Je place dans un roule goupille une mèche de 0,5 mm de diamètre. En effet l’axe sera constitué de mon éternel fil de 0,4 mm et il faut un peu de jeu. Il faut ensuite enrouler cette bande de laiton autour de la mèche. Comme je n’ai que deux mains, je place le roule goupille dans un étau. Attention de ne pas casser la mèche. Avec un peu de délicatesse, pas de problème.

                         225 – confection de l’enroulement de la charnière

                C’est maintenant que la fraiseuse est bien utile. Actuellement, nous avons une bande de 4 mm de large, enroulée sur elle-même, laissant un passage pour son axe de 0,5 mm. Il nous faut faire les encoches et ramener la bande à 2,3 mm.

                              226 - l’enroulement de la charnière

                Sans forcer, avec une scie fraise de 0,5 mm et en prenant quelques marques pour que les charnières soit toutes identiques, pas trop de problèmes.

                                    227 – on entaille les charnières


                  
 Pour une charnière complète, il faut la deuxième partie. On procède de la même manière. En les mettant face à face, elles s'inversent et s'encastrent parfaitement.  

                                               228 - 1ère découpe

                              229 - suppression  de l'ergot supplémentaire

                                                 230 - ébavurage

                  Avant de faire l’assemblage de la charnière il faut reconstituer le passage de l’axe 0,5 mm 

                                  231 - reconstitution de l’axe de la charnière

                                   On assemble les deux pièces, et on passe le fil de 0,4 mm. Délicatement on met un peu de cyanolite dans un bout pour fixer l’axe. Attention de ne pas en mettre sur les autres parties, la charnière ne serait plus fonctionnelle.

                             232   - assemblage de la charnière

                 La charnière doit maintenant être mise en forme.

                En maintenant la charnière dans une pince d’une main, on découpe avec une pince coupante avec l’autre main. Là il y a intérêt à avoir une bonne poigne sur la pince de serrage. On fait un côté puis l’autre.

                               233 - découpe des pattes de la charnière

                Une fois les découpes faites, on égalise et on fait quelque chose de propre avec une lime fine.

                                  234 – égalisation des pattes de charnière

                 Si votre charnière n’a pas trop souffert de ce premier traitement et qu’elle fonctionne encore, on va pouvoir continuer de la torturer un peu.

                Nous devons maintenant :

-         mettre la charnière à la bonne dimension dans sa longueur

-          faire les encoches dans la partie en bois

-         plier la charnière

-         faire le collage avec la colle sans solvant

                  Le pliage de la charnière est la partie la plus délicate, d’une part il ne faut pas casser, d’autre part, il faut que la charnière reste parfaitement articulée.         

                 Autre problème, il faut  que toutes les charnières soient à la même hauteur sans dépasser de trop.

                                    235 - mise en forme de la partie à coller

                                      236 - collage et pressage de la charnière

                  Pour le collage de l’autre partie, voyez plus loin pour la porte droite, je n’ai pas fait de photo pour ce capot

                   B - La partie mobile droite

                 Je rappelle que la partie fixe et la partie mobile dépassent largement elles seront mises à la bonne dimension en même temps que le capot droit. Il faut cependant veiller à ce que les charnières soient placées de manières efficaces et esthétiques. En outre ce positionnement doit être symétrique à tribord et à bâbord.

                                    237 - partie fixe du capot droit

                 Contrairement aux dessus de capots précédents où les parties fixes étaient plus épaisses que les parties mobiles, dans le dessus de capot droit, les parties fixes et parties mobiles ont la même épaisseur.

                                        238 - partie fixe du capot droit bâbord

                 Je rappelle que les positions des charnières doivent être judicieuses et symétriques.

               Sur le contre-plaqué j’ai fait une rainure avec une scie pour que les deux parties soient parfaitement à plat. Ainsi je ne suis pas gêné par les charnières qui dépassent un peu mais viennent se loger dans ce trait de scie.


                                      239 - présentation de la partie mobile

 


                                240 - mise à la bonne mesure des charnières

                                           241 - le dessus de capot terminé

                Et voilà nos capots simplement présentés. Ils sont bien trop larges et celui de bâbord un peu trop long.

                                       242 - les capots non dimensionnés

                Nous allons maintenant mettre nos capots de caissons à la bonne largeur. Nous les traitons tous ensembles car ils doivent déborder régulièrement d’un bon millimètre  le caisson qu’elles recouvrent. En fait, le départ nous est dicté par le retour du dessus du caisson arrière. 

                 Pour cette opération, nous allons tout simplement placer une règle au bon endroit. C’est à dire, au départ du retour du caisson arrière, et maintenir notre bon millimètre tout du long. Comme je n’ai que deux mains, il me faut bloquer la règle au centre de la chaloupe, voir photo n° 245.

243 - recherche de la largeur des capots

                 Une fois notre petit appareil de blocage bien mit en place, nous retirons la règle, nous plaçons nos capots de coffre et nous replaçons la règle en butté sur notre appareil d’un côté, et de l’autre sur le retour du caisson arrière. Il ne nous reste plus qu’à tirer un trait au crayon.

     244 - report de la mesure sur les portes

                 Vous apercevez sur les photos 243 et 244 le système de blocage.

                Le système de blocage est simple. Il consiste en 2 morceaux de bois. Le boulon de 4 mm se visse sur celui du bas, celui du haut est libre, il est maintenu avec la vis de serrage.

                J’ai fait ce système pour la partie inférieur des glissières du canon. Ces morceaux de bois sont déjà découpés. Cela me permet, en les laissant en place avec ces appareils de les mettre en forme pour le jour où on en sera là. Mais c’est une autre histoire.

                                 245 - détail de l'appareillage de blocage

                 Il ne nous reste plus qu’à poncer tous ces éléments pour les mettre à la bonne dimension.

                Il faut procéder à la moulure en ¼ de rond sur les extérieurs des capots de caisson ainsi que sur la partie antérieure des courbâtons arrière.

                Attention je rappelle que les parties du courbâton en contact avec les dessus de caisson n’ont pas de moulures.

                 Une fois nos pièces terminées, on les passe à la teinture, ponçage au scotch brite et re-teinture.

                Nous allons passer notre bouche pore. Attention de ne pas en mettre sur les charnières, donc petit pinceau, et loupe. 

                ……………..on colle le dernier banc (ce n’était pas fait), les courbâtons et les dessus des caissons.

                 J’ai une différence de teinte entre les dessus de caisson et les autres parties de la chaloupe. Heureusement pour moi cette différence est largement moindre que sur les photos. Espérons qu’avec le temps cela s’atténuera un peu

                                                 246 - caissons fermés

                                                 247 - caissons ouverts

                  Sur les photos qui suivent, teinture et bouche-pores sont plus secs, la différence de teinte est moins violente. 

                  Vous constatez que les barres de couronnement dépassent. Les supports des pierriers, encore un peu trop longs n'ont pas encore les bandes de cuivre à leurs parties supérieures. Ces pièces seront ajustées et terminées une fois les fargues en places.                                                                                             

    

                                                            248 - la chaloupe caissons fermés  

       

                                                           249 - la chaloupe caissons ouverts     

         Il est temps d'attaquer les plats-bords et les fargues.

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XXVI - les caissons 3ème partie
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